Comment négocier un prix immobilier ?

La négociation d’un prix immobilier n’est jamais une chose aisée.

Après une recherche immobilière active et intense, vous venez de trouver le bien de vos rêves.

Il va maintenant falloir l’acheter au meilleur prix. Mais comment négocier le prix d’un bien immobilier ?

Dans cet article, nous vous expliquerons comment réussir sa négociation immobilière. Cela grâce à des conseils et des techniques éprouvées qui vous permettront d‘atteindre votre objectif.

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Négociation d’un bien immobilier : faire le diagnostic de la situation pour payer le bon prix

La négociation du prix d’un bien immobilier est un processus parfois complexe, un exercice auquel tout le monde n’est pas forcément rompu. Cela peut être votre cas ou celui de votre propriétaire vendeur. Il est donc fondamental d’en tenir compte.

Les éléments indispensables à prendre en compte avant de débuter une négociation

  • Quel est le prix de marché du bien que je souhaite acquérir ?

Si le prix de vente est inférieur ou égal au prix de marché, il n’est peut-être pas nécessaire de négocier. En effet, parfois acheter au bon prix c’est acheter au prix ! Faites donc une estimation immobilière du bien à acquérir.

  • Le bien immobilier est-il en vente depuis longtemps ?

Si c’est le cas, c’est l’opportunité de négocier.

  • Quel est mon budget pour cette acquisition ?

Votre budget est un élément important, cela peut être un élément de votre argumentaire notamment lorsque vous ferez votre dernière offre.

Votre première offre d’achat ne doit jamais être la dernière, il est important de ne jamais rompre la négociation. Augmenter progressivement votre offre permettra de montrer votre bonne volonté.

N’oubliez jamais que votre interlocuteur est un être humain, il a des sentiments. Il peut être attaché à son bien et se vexer ou mal prendre une offre d’achat inférieure au prix qu’il souhaite.

La valeur sentimentale d’un appartement ou maison ne doit pas être négligée.

  • Ce bien a-t-il des défauts, ou des points faibles ?

Chaque faiblesse sera un point à exploiter.

Il est presque toujours possible d’en trouver, les plus importants étant ceux qui ont le plus d’incidence sur le prix de vente du bien.

Cela peut être l’étage, la présence ou non d’un ascenseur, le standing de l’immeuble, le montant des charges, la luminosité, le bruit, l’état des peintures, de l’installation électrique ou encore l’agencement (il serait dommage de payer la place perdue), etc.

Analyse du marché concurrentiel

Les prix de l’immobilier à Paris et en région est soumis à la règle de l’offre et de la demande.

Les marchés ou les prix sont les plus élevés étant ceux ou la demande est la plus soutenue et l’offre la plus rare. Il est donc fondamental de bien analyser son marché local afin de faire les choix les plus judicieux. Tenez compte des délais de vente moyen, c’est un bon indicateur du dynamisme d’un marché et de la pression de la demande. Vous pouvez consulter des sites d’annonces immobilières afin de vous faire une idée du juste prix. Sondez aussi les agents immobiliers locaux qui diffusent des annonces de biens comparables, ils connaissent très bien leur marché.

Délai de vente et négociation

Plus un délai de vente est long, plus un acquéreur à la faculté de négocier, surtout dans le cas d’un vendeur pressé, impatient, ou qui aurait pris des engagements par ailleurs.

Si un bien vient d’être mis en vente sur le marché immobilier local, le vendeur sera peut enclin à entendre une offre d’achat faible.

A l’inverse, un propriétaire qui souhaite vendre depuis longtemps sera sensible à une offre motivée et plus enclin à l’entendre.

D’une manière générale, un bien immobilier qui est en vente depuis plus de trois mois et qui n’a pas trouvé acquéreur est en vente trop cher ou souffre un défaut majeur.

Dans ce cas, on peut envisager une négociation portant sur une dizaine de pourcents.

Poser des questions à ses interlocuteurs

Une négociation a toujours lieu dans un certain contexte, qu’il faut appréhender.

Questionnez l’agent immobilier et/ou le propriétaire afin de connaître ce contexte de la vente.

La situation de chacun est importante et doit être prise en considération.

Une bonne compréhension de la situation ainsi que de vos interlocuteurs vous permettra de faire une bonne négociation et d‘atteindre votre but.

Vous pourrez faire une première offre sans rompre la négociation et ainsi discuter sereinement avec le vendeur en connaissant ses objectifs et ses impératifs.

Négociation du prix du bien immobilier et argumentation.

Vous connaissez le marché immobilier local, avez déjà visité des biens similaires ou comparables sur le secteur et avez identifiez les points faibles du bien concerné.

Vous êtes donc en mesure de préparer un argumentaire construit et objectif visant à crédibiliser votre offre, appuyer et donc justifier son montant.

Veillez à ne pas froisser votre vendeur, écoutez-le, soyez avenant, diplomate et mesuré dans vos propos. Adoptez une attitude calme, un ton posé, soyez poli respectueux.

Ne soyez jamais définitif, ne fermez pas la porte, ne rompez pas la discussion.

Restez en bon termes avec votre interlocuteur, parfois les affaires rebondissent et les vendeurs changent d’avis.

Ne pas mettre d’ego dans la négociation permet bien souvent d’aboutir à un prix plus favorable pour vous.

Offre d’achat : le formalisme peut vous aider

Il est toujours préférable d’échanger de vive voix avec un vendeur ou son représentant Les emails, les sms ou encore les courriers peuvent avoir un impact néfaste et mettre de la distance.

C’est seulement après avoir échangé de vive voix qu’il sera important d’écrire. Afin de formaliser et de matérialiser votre offre, que son montant soit déjà connu du vendeur qu’il semble enclin à l’accepter ou non.

La méthode la plus actuelle est d’écrire un mail justifiant la hauteur de votre offre et d’y joindre une offre formelle.

Cette offre d’achat devra faire apparaître les informations suivantes :

– Nom de l’acquéreur

– Nom du vendeur

– Adresse et description du bien immobilier

– Prix proposé en chiffres et en lettres en précisant s’il y a des honoraires d’agence et s’ils sont compris ou non dans l’offre

– Durée de validité de votre offre et date de son expiration

– Date butoir à laquelle il faudra avoir signé un compromis de vente sous peine de nullité de l’offre

– Date

– Lieu

– Nombre d’exemplaires (autant que de parties signataires)

– Nom de l’offreur

– Signature précédée de la mention manuscrite « lu et approuvé, bon pour offre faite au prix de … (en chiffres et en lettres) »

– Laisser un espace faisant apparaître le nom du vendeur pour qu’il puisse contre-signer l’offre (et ajouter la mention manuscrite « lu et approuvé, bon pour acceptation de l’offre au prix de … en chiffres et en lettres)

Cette offre aura une véritable valeur juridique et engagera les parties qui la signent.

C’est non seulement un vrai signe de sérieux, mais aussi outil de négociation et un atout pour conclure.

En conclusion

Même si l’offre n’est pas acceptée, elle sera réelle et poussera le vendeur à vous faire une contre-offre.

Une fois l’offre acceptée vous pourrez la transmettre à vos notaires respectifs et passer au compromis de vente.